Monnaie, Gordien III, Bronze
Odessos - TTB - Bronze - Varbanov:4532
Mésie inférieure, Gordien III (238-244), Bronze, AE 26, Odessos, Avers: bustes affrontés de Gordien III lauré, drapé et cuirassé à droite et de Sérapis drapé à gauche, Revers: Sérapis debout de face, la tête tournée à gauche, levant la main droite et tenant un long sceptre de la main gauche, dans le champ à gauche, la marque de valeur E (Pentassaria). Varbanov 4532 (Monnaies>Romaines>Provinciales).
Mésie inférieure, Gordien III (238-244), Bronze, AE 26, Odessos, Avers: bustes affrontés de Gordien III lauré, drapé et cuirassé à droite et de Sérapis drapé à gauche, Revers: Sérapis debout de face, la tête tournée à gauche, levant la main droite et tenant un long sceptre de la main gauche, dans le champ à gauche, la marque de valeur E (Pentassaria). Varbanov 4532 (Monnaies>Romaines>Provinciales)
12.57 gr
Gordien III
- Règne sur l’Empire romain (occident et orient) : 238 - 244 apr. J. -C.
- Période : Anarchie militaire
Originaire d’Anatolie (Asie mineure), Marcus Antonius Gordianus naît en janvier 225 et meurt en 244 à Circesium en Mésopotamie (de nos jours, la ville de Al-Busayrah en Syrie). Il a à peine 19 ans et a régné sur l’empire pendant seulement 6 années.
Gordien III a à peine 13 ans lorsqu’il est porté au pouvoir par le peuple de Rome. L’Empire fait alors face à des révoltes intérieures et subit de fortes pressions à ses frontières, notamment celle des Parthes en orient. Il règne en pleine crise du milieu de IIIème siècle, au cours de la période dite de l’”Anarchie militaire” pendant laquelle tyrans et empereurs se succèdent à un rythme effréné de la mort d’Alexandre Sévère assassiné en 235 à l'avènement de Dioclétien en 284.
Illustration : buste de Gordien III, Collection antique de l'Altes Museum de Berlin - Photographie de Marcus Cyron (CC)
Du bronze
Le bronze (ou airain chez les poètes) est un alliage extrêmement ancien dont l’origine remonte à environ 2 000 av. J.-C.. Autrement dit… à l'âge du bronze (ça ne s’invente pas). A cette époque reculée, il s’agissait d’ajouter de l’étain au cuivre dans une proportion de 10%. On s’en servait notamment pour des objets luxueux tels que des épées, des casques, des épingles ou encore des ornements de chars.
Ce n’est toutefois pas anodin car, en coiffant un casque en bronze, vous vous trouviez déjà bien lesté d’environ 3 kilos sur le crâne. Alors avec l’épée et l’armure en sus… Allez donc avancer !
Le poids lourd des alliages donc*.
Les premières monnaies occidentales en bronze remontent probablement à la fin du IVème siècle av. J.-C., en Grèce.
Si les monnaies sont antiques il est en revanche plus délicat de dater l’apparition d’un mot spécifique pour cet alliage. La trace la plus ancienne dont on disposerait serait un manuscrit vénitien en grec du XIème siècle mais il n’est pas impossible qu’il ait été utilisé avant.
De nos jours, le bronze monétaire est un alliage de cuivre (majoritaire) avec de l’étain (minoritaire) et d’autres métaux comme par exemple le zinc qui améliore la coulabilité ou encore le nickel qui durcit l’alliage. Ses qualités principales sont indéniablement sa grande résistance à la corrosion et à l’usure mécanique ainsi que... son aspect esthétique.
La patine du bronze peut varier, allant du vert-de-gris au noir, en passant par le brun.
*En réalité, si l’on passe sur le jeu de mots, le cuivre ou le cupronickel ont, par exemple, une densité supérieure.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.