Monnaie, Belgique, Baudouin I
50 Francs - 50 Frank - 1990 - Bruxelles - Belgium
7.02 gr.
Du nickel
Si le nickel eut sa place dans l’Antiquité, ce fut sous forme d’alliage, faute de pouvoir le séparer de ses compagnons de minerai. Il ne fut isolé pour la première fois qu’en 1751 par Axel Fredrick Cronsted.
Son nom a une origine amusante. En effet, le minerai duquel il a été extrait provenait d’Allemagne et ressemblait à du cuivre. Les mineurs le nommèrent alors Kupfernickel, autrement dit “Cuivre du Malin”. Une référence à un lutin de la mythologie germanique qui jouait de mauvais tours dans les mines.
Le nickel est un métal dur, de couleur argentée et d’aspect brillant, résistant à l’usure.
Les premières monnaies en nickel furent émises par la Suisse en 1881. La France ne suivit qu’en 1903 avec les monnaies de 25 centimes gravées par Henri-Auguste-Jules Patey.
Ce métal ne devient réellement populaire qu’après la Première Guerre mondiale en raison de la raréfaction de l’argent. Il a malheureusement deux points négatifs qui font baisser sa côte à l’état pur ces dernières années : son coût qui a augmenté (il est désormais deux fois plus cher que le cuivre) et sa dureté qui met les coins à l’amende.
On lui préfère donc souvent des alliages comme le cupronickel.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.