Dans l’antique gueule du lion
En chasse (et non enchâssé), gueule béante ou fermée, de face ou de profil, seul ou accompagné, en lutte ou au repos, réaliste ou stylisé, entier, de tête ou protomé, mais sans coup férir crinière au vent, aux reflets de bronze, d’or ou d’argent :
Le lion s’affiche sur les monnaies depuis la nuit des temps.
Sélection ciblée concernant le royal et hiératique félin, grave et gravé, avant le règne de Rome. Symbole de force, de puissance, gardien des portes de cités, bas-reliefs, sculptures… L’antiquité, d’est en ouest et vice-versa, n’eut de cesse de le célébrer, y compris sur ses monnaies.
De la mythique Babylone à l’Asie Mineure, en passant par l’inévitable Lesbos, le royaume de Lydie ou encore la Macédoine, des portraits stylisés et mystérieux de la Lycie à la lutte sans merci du lion de Némée en Calabre en passant par la patte stylistique d’influence orientale de la Carie : voyage à travers les régions antiques et le temps long avant notre ère.
Chacune de ces monnaies (souvent de très petite dimension) représente à elle seule une véritable œuvre d’art ciselée avec soin et créée entre le VIème et le IIIème siècle av. J.-C. Galerie de portraits sur monnaies de ces royaux félins.
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Illustration : "Panneau de briques : lion passant - Époque néo-babylonienne, règne de Nabuchodonosor II (604 - 562 avant J.-C.) - Babylone (Iraq) (CC BY-SA 4.0)