Attique, Tétradrachme, ca. 454-404 BC
Athènes - Argent - NGC - AU 5/5-3/5
Vendue
Tête d'Athéna à droite, coiffée d'un casque attique à cimier, orné de trois feuilles d'olivier sur la visière et d'une palmette en spirale sur le bol, et portant un collier et des boucles d'oreilles.
Chouette debout à droite, la tête de face ; derrière, un croissant et un rameau d'olivier avec une baie ; devant, la légende AΘE ; le tout dans un carré incus.
Gradé NGC AU Strike: 5/5 Surface: 3/5, full crest. Exemplaire rarissime au flan très arrondi, extrêmement large, avec le cimier complet, une rareté ! Également dans un excellent état de conservation, avec des gravures toujours très agréable à l’œil. Ces tétradrachmes, frappés abondamment durant la période Classique, alors que la cité d'Athènes est la plus importante cité du monde grecque, étaient souvent peu soignés. Les changeurs et les cités de toutes parts avaient une telle confiance sur la pureté de l'argent présent, car ces types étaient parfaitement connus, qu'Athènes apportait une importance toute relative à la frappe de la monnaie, notamment lors de la forge des flans monétaires. Ils étaient fondu pour obtenir une forme assez ronde, mais l'importance de la frappe résidait avant tout dans la masse du flan (17.4g selon l'étalon attique) ainsi que l'impression du portrait d'Athéna et de la chouette avec l'ethnique "AΘE" au revers, qui permettait cette confiance lors des échanges. La grande majorité des flans des tétradrachmes étaient alors très épais, peu arrondis, mais avec une masse toujours respectée. Si bien qu'il est aujourd'hui extrêmement de retrouver des exemplaires ayant un portrait d'Athéna complet, avec le cimier complètement visible, du bas du casque jusqu'au sommet du crâne, puisqu'il se retrouvait la plupart du temps hors-champ au moment de la frappe sur ces flans d'argent peu soignés.
AΘE
17.22 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
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