Antonin le Pieux, Aureus, 140-143
Rome - Or - NGC - Ch XF 5/5-2/5 - RIC:75b
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Buste d'Antonin le Pieux, tête nue, drapé, cuirassé, à droite.
Antonin le Pieux, en toge, assis à gauche sur une chaise curule (sella curulis) posée sur une plate-forme basse à droite, tendant la main droite et tenant un rouleau (volumen) de la main gauche ; à ses côtés, Liberalitas, debout à gauche, tenant un boulier (abacus) dans la main droite et une corne d'abondance dans la main gauche ; devant, un citoyen debout à droite, tendant le pli de sa toge.
Gradé NGC : Ch XF Strike 5/5, Surface 2/5, Fine style. Scuffs. Edge marks. Brushed. Plusieurs marques sur la tranche (12h, 2h, 3h sur le droit). Au droit, une marque d'éraflure sur la toge, sur le "PIVS" et plusieurs sur le visage du portrait ; au revers, plusieurs éraflures sur la figure de l'empereur assis et celle de Liberalitas, le "A" de "AVG", sur le grènetis à 3h et 9h. Magnifique exemplaire des émissions au type de la "Liberalitas" de l'empereur. Ici, le graveur met en scène l'empereur dans l'une des vertus qui lui est propre : la libéralité, c'est-à-dire la distribution de biens au peuple, souvent de l'argent. C'est une partie intégrante de la propagande impériale et de l'image perçue de l'empereur par l'ensemble de la population de l'empire, et en particulier celui de Rome. C'est un motif récurrent dans les représentations impériales, dont nous avons ici une superbe scène, pour l'un des empereurs qui représentait pour ses successeurs un "empereur modèle", ou "optimus principi". RIC III Antoninus Pius 75b.
ANTONINVS AVG PIVS P P TR P COS III
LIBERALITAS AVG III
7.08 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.