Vitellius, Aureus, 69
Tarraco - Extrêmement rare - Or - TTB - RIC:35
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Vitellius, Aureus, 69, Tarraco, RIC I² Vitellius 35. Issu de la collection Pinewood.
Tête de Vitellius, lauréat, à gauche ; un globe à la pointe du cou ; une palme devant.
Victoire avançant à gauche, tenant un bouclier portant l'inscription S P Q R.
Un aureus de la plus grande rareté ! Frappé au nom de Vitellius, empereur romain de l'année dite "des Quatre Empereurs", ceux qui ont succédé à Néron après son assassinat durant l'année 68. Il règne entre Avril et Décembre 69, avant d'être renversé et tué par Vespasien à la fin de l'année. Très populaire en tant que haut dignitaire romain, il devient extrêmement impopulaire après son accession au pouvoir en menant une série de purges et d’exécutions, menant à la défection des troupes romaines, qui proclamèrent alors Vespasien, vainqueur de la révolte de Judée, empereur à sa place. Cette monnaie, possiblement frappée à Tarraco (Tarragone antique), en Hispanie, est extrêmement rare, puisque moins de 10 exemplaires de ce type sont connus et ces aurei sont très recherchés par les collectionneurs pour l'histoire derrière le visage gravé dessus. On note enfin la reprise du type à la Victoire tenant le bouclier inscrit "SPQR", très fréquent dans les monnayages néroniens. Sans doute ici une volonté de conserver la confiance du peuple dans la monnaie de ce nouveau régnant, en se plaçant directement dans la tradition iconographique de son prédécesseur. Spécimen qui a été nettoyé, sans laisser de "hairlines" apparentes. On note de légers coups et rayures dans les champs, dû à la circulation. Issu de la collection Pinewood.
A VITELLIVS IMP GERMAN
VICTORIA AVGVSTI
7.46 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.