Caracalla, Aureus, 201
Rome - Or - SUP - RIC:52
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Buste de Caracalla, lauré, drapé, cuirassé, à droite.
Bustes conjoints de Septime Sévère, radié, drapé, cuirassé, et de Julia Domna, diadémée, drapée, sur un croissant.
Un aureus d'une rareté absolue ! Type très rare et d'une qualité remarquable malgré un léger nettoyage ancien, et un léger coup sur la tranche à 8 heures au revers, peut-être une trace de pierre de touche sur la tranche à 6h. Une monnaie extrêmement convoité par les collectionneurs pour cela, ainsi que pour les gravures exceptionnelles des trois portraits dans un splendide style fin et précis. Représentant Caracalla au droit, alors associé au trône avec son père en tant qu'Auguste, et le couple impérial de Septime Sévère et Julia Domna au revers, l'empereur est montré avec sa couronne radiée représentant le dieu Sol, et sa femme placée sous un croissant de lune pour évoquée Luna, met en exergue le lien qui unit le couple, évoquant la permanence et la dépendance mutuelle entre eux comme entre les deux astres. Cet aureus est la parfaite illustration des volontés et des espérances dynastiques des Sévères, que Septime Sévère va s'efforcer d'instaurer durant son règne en associant son portrait et son aura, à celle de sa descendance avec ses deux fils Geta et Caracalla, tout en associant sa famille à la dynastie précédente des Antonins, très appréciée, notamment par le nom de Caracalla "Marcus Aurelius Antonius". Amenés à être diffusés parmi les plus hautes sphères de l'Empire, ces aurei permettant de faire connaître le nom et le portrait du successeur désigné qu'était Caracalla afin d'asseoir, 10 ans avant la mort de Septime Sévère, la légitimité de son fils pour régner sur Rome sans que des troubles soient causés par des usurpateurs, dont Septime Sévère lui-même à fait l'expérience avec notamment Didius Julianus, éliminé en 193, puis quelques années plus tard entre 196 et 197, durant son règne avec Clodius Albinus qui usurpa le pouvoir en Bretagne et Gaule. Par cette frappe, il espère stabiliser la dynastie des Sévères, nouvellement installée au pouvoir, et la faire perdurer dans le temps. Orientation à 6h. Ex Roma XII (29 September 2016), lot 852.
ANTONINVS AVG PON TR P IIII
CONCORDIA AETERNAE
7.29 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “SUP”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de cette abréviation de prime abord obscure, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Superbe
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que si la pièce de monnaie a circulé, ce fut suffisamment peu pour que sa beauté originelle en soit presque intégralement préservée. L’usure est très peu visible et aucun autre défaut n’est a priori décelable sauf à disposer d’une loupe et d’un regard particulièrement affûté.