Cyrénaïque, Ophellas, Statère
ca. 322-313 BC - Cyrène - Or - NGC - AU 4/5-3/5
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Cyrénaïque, Ophellas, Statère, ca. 322-313 BC, Cyrène. Gradé NGC AU Strike: 4/5 Surface: 3/5, edge marks.
Magistrat : Polyanthes.
Nike, tenant une pique dans la main droite et les rênes dans les deux mains, conduisant un quadrige au pas vers la droite.
Zeus-Ammon debout, de face, la tête tournée vers la gauche, tenant une phiale (sorte de coupe ronde sans pied, utilisée pour les rituels) dans la main droite et un long sceptre dans la main gauche ; à gauche, un thymiaterion (encensoir utilisé lors des cérémonies religieuses).
Gradé NGC AU Strike: 4/5 Surface: 3/5, edge marks. Magistrat : Polyanthes. Malheureusement légèrement nettoyé, ce sublime et rarissime exemplaire porte plusieurs graffitis (d'appartenance ?) ainsi que des marques sur la tranche. Orientée à 12h, on observe deux marques sur la tranche, à 12h et 3h, probablement des traces de pierre de touche. Au droit, on observe à l'exergue une croix, ainsi qu'un "A" sous la tête du cheval du cheval le plus à gauche du quadrige. Au revers, entre le mollet de Zeus et le sceptre, un "X" est visible, et il se peut que juste à gauche de l'encensoir se trouve un autre graffiti (ϕ ?). Ophellas est un ami d'enfance d'Alexandre le Grand, qui a participé à ses conquêtes et à l'occasion desquelles il sera mentionné comme triérarque de la flotte d'Alexandre sur l'Indus, en 326 av. JC. Lors de la partition de l'empire d'Alexandre, Ophellas s'allie au satrape d'Égypte, Ptolémée Ier Sôter. Ce dernier l'envoi en 322 av. JC en Cyrénaïque à la tête d'une armée considérable, pour libérer la ville de Cyrène, assiégée par Thribon, un commandant mercenaire lacédémonien qui avait assassiné le trésorier en fuite d'Alexandre le Grand et dont il a subtilisé une partie de l'énorme trésor. Ophellas écrase Thibron, rattache la Cyrénaïque à l'Egypte et prend sa place en tant que gouverneur de Cyrène pour le compte de Ptolémée. Il récupère ainsi le trésor d'Alexandre, dont on peut supposer qu'il aura servi à frapper l'exceptionnel et très rare statère d'or que nous proposons à la vente. Boston, MFA 1325; Jameson 1353.
ΚΥΡΑΝΑΙΟΝ
ΠΟΛΥΑΝΘΕΥΣ
8.61 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.