Royaume de Macedoine, Alexandre III le Grand, Tétradrachme
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Tête d'Héraclès à droite, coiffé de la léonté.
Zeus Aétophore assis à gauche sur un trône, un aigle dans la main droite tendue et un sceptre dans la main gauche ; une charrue dans le champ gauche, des globules flanquant la tête de Zeus.
Une partie des globules autour de la tête de Zeus au revers, bien qu'ils aient été interprétés comme étant des variétés de type dérivant d'un type initial avec un thêta sous le trône, sont plus probablement des cassures de coin dû à leur usure et à de petites cassures qui apparues dans les champs à mesure que les flans en argent étaient frappés. Celui derrière la tête pourrait être intentionnel, ceux devant la tête et au-dessus de la tête ne semblent pas l'être. Issu de la collection VCV.
AΛEΞANΔPOY / Θ sous le trône
17.08 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité "TTB+"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de mains en mains et de poches en poches, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est quant à lui clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
Mais pourquoi ce plus accolé à cette double beauté nous direz-vous ?
Ce petit “plus” indique qu’il s’en est fallu de peu pour que l’article de collection ici présent n’accède à un rang supérieur de qualité lors de l’évaluation réalisée par nos experts. Un Très Très Bel article quasiment SUPerbe, donc…