Monnaie, Constantin II, Follis
317 - Trèves - TTB - Bronze - RIC:154
3.2 gr.
Constantin II “le Jeune”
- Règne sur l’Empire romain (Gaule, Espagne et Bretagne insulaire) : 337 - 340 apr. J. -C.
- Période : Constantiniens
Flavius Claudius Constantinus Augustus naît à Arles (France) et meurt en 340 à Aquilée (Italie). Il hérite d’une partie de l’Empire que son père, Constantin Ier, partage entre lui et ses deux autres fils, Constance II et Constant Ier. Il obtient ainsi la Gaule, l’Hispanie et la Bretagne insulaire. Constance II reçoit l’Asie Mineure et Constant Ier hérite de l’Italie, l’Afrique et la Pannonie (Europe centrale).
Comme l’on s’en doute, ce partage fait naître des dissensions au sein de la fratrie. Constantin II, s’estimant lésé, entreprend une marche sur Rome en 340 et meurt lors d’une embuscade à Aquilée en Italie.
Illustration : statue de Constantin II, Piazza del Campidoglio à Rome - Photographie de TcfkaPanairjdde (CC)
Du bronze
Le bronze (ou airain chez les poètes) est un alliage extrêmement ancien dont l’origine remonte à environ 2 000 av. J.-C.. Autrement dit… à l'âge du bronze (ça ne s’invente pas). A cette époque reculée, il s’agissait d’ajouter de l’étain au cuivre dans une proportion de 10%. On s’en servait notamment pour des objets luxueux tels que des épées, des casques, des épingles ou encore des ornements de chars.
Ce n’est toutefois pas anodin car, en coiffant un casque en bronze, vous vous trouviez déjà bien lesté d’environ 3 kilos sur le crâne. Alors avec l’épée et l’armure en sus… Allez donc avancer !
Le poids lourd des alliages donc*.
Les premières monnaies occidentales en bronze remontent probablement à la fin du IVème siècle av. J.-C., en Grèce.
Si les monnaies sont antiques il est en revanche plus délicat de dater l’apparition d’un mot spécifique pour cet alliage. La trace la plus ancienne dont on disposerait serait un manuscrit vénitien en grec du XIème siècle mais il n’est pas impossible qu’il ait été utilisé avant.
De nos jours, le bronze monétaire est un alliage de cuivre (majoritaire) avec de l’étain (minoritaire) et d’autres métaux comme par exemple le zinc qui améliore la coulabilité ou encore le nickel qui durcit l’alliage. Ses qualités principales sont indéniablement sa grande résistance à la corrosion et à l’usure mécanique ainsi que... son aspect esthétique.
La patine du bronze peut varier, allant du vert-de-gris au noir, en passant par le brun.
*En réalité, si l’on passe sur le jeu de mots, le cuivre ou le cupronickel ont, par exemple, une densité supérieure.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.