Postume, Antoninien, 262-263
Trèves - Billon - TTB - RIC:75
Buste de Postume, radié, drapé, à droite.
Moneta, drapée, debout à gauche, tenant une balance de la main droite et une corne d'abondance de la main gauche
Pour la datation et l'atelier, voir RIC vol. V.4, Gallic Empire, 208.
3.33 gr
Postume
- Empereur des Gaules / Usurpateur romain : 260 - 269 apr. J. -C.
- Période : Les Trente Tyrans
La date de naissance de Marcus Cassianus Latinius Postumus nous est inconnue et ses origines restent obscures (probablement gauloises). Gouverneur d’une province de Gaule, il aide l’empereur Gallien à repousser les attaques des Francs aux frontières de l’Empire. Galvanisées par son succès, ses troupes le proclament empereur en 260.
Mais, contrairement à d’autres avant et après lui, au lieu de revendiquer l’Empire tout entier, il se contente de créer l’Empire des Gaules et d’établir sa capitale à Cologne. Et l’Empire romain est suffisamment instable pour qu’à défaut de lui reconnaître une certaine légitimité, Gallien lui octroie une tranquillité certaine. Si l’armée l’a fait empereur, c’est elle qui l’assassine en 269 suite à une sédition alors qu’il tente de dissuader ses troupes de piller la cité de Mayence.
Economie et monnaie
Si le règne est partiel et sa légitimité toute relative, Postume s’avère relativement actif sur le plan monétaire. L’empereur des Gaules est tout à fait romain dans l’âme et sa monnaie l’est également. Ayant à sa disposition des mines d’argent en Espagne et son territoire comprenant deux gros ateliers monétaires, Cologne et Trèves, il émet des aurei et des constantiniens de meilleur aloi que ceux émis par Rome. Cela lui permet de juguler, un temps tout du moins, l’inflation galopante. En revanche son double sesterce en bronze est un échec, trop peu lourd par rapport au “simple” sesterce.
Illustration : gravure extraite du livre "Portraits des empereurs romains" réalisée par Giovanni Battista de'Cavalieri (1592)
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.