Constantius Gallus, Follis, 352-355
Aquilée - reformée - Bronze - SUP - RIC:194
Buste de Constance Galle, tête nue, drapé, cuirassé, à droite ; A derrière le buste.
Soldat, casqué, drapé, cuirassé, avançant à gauche, transperçant de la main droite un cavalier tombé à terre et portant un bouclier au bras gauche ; bouclier au sol à droite ; cavalier se tournant vers le soldat et levant le bras gauche
RIC VIII Aquileia 194. Magnifique refrappe d'un follis de Constance Galle, un cas de production monétaire extrêmement rare. Celui-ci a été réformé sur ce qui semblent être les émissions de la même période avec un soldat debout, tenant une enseigne militaire avec le Chi-Rho dans la main droite devant lui. On distingue encore très bien son torse ainsi que l'enseigne en elle-même car la monnaie n'a que très peu circulé. Ce sont cependant les seules informations qu'il est possible de repérer puisque la refrappe a effacé les autres informations. Sous Louis XIV, c'est une pratique récurrente du règne pour changer les types sur les monnaies, nous pouvons supposer ici qu'il fallait changer le régnant sur la monnaie afin d'y apposer le portrait de Constance Galle à la place.
4.16 gr
Du bronze
Le bronze (ou airain chez les poètes) est un alliage extrêmement ancien dont l’origine remonte à environ 2 000 av. J.-C.. Autrement dit… à l'âge du bronze (ça ne s’invente pas). A cette époque reculée, il s’agissait d’ajouter de l’étain au cuivre dans une proportion de 10%. On s’en servait notamment pour des objets luxueux tels que des épées, des casques, des épingles ou encore des ornements de chars.
Ce n’est toutefois pas anodin car, en coiffant un casque en bronze, vous vous trouviez déjà bien lesté d’environ 3 kilos sur le crâne. Alors avec l’épée et l’armure en sus… Allez donc avancer !
Le poids lourd des alliages donc*.
Les premières monnaies occidentales en bronze remontent probablement à la fin du IVème siècle av. J.-C., en Grèce.
Si les monnaies sont antiques il est en revanche plus délicat de dater l’apparition d’un mot spécifique pour cet alliage. La trace la plus ancienne dont on disposerait serait un manuscrit vénitien en grec du XIème siècle mais il n’est pas impossible qu’il ait été utilisé avant.
De nos jours, le bronze monétaire est un alliage de cuivre (majoritaire) avec de l’étain (minoritaire) et d’autres métaux comme par exemple le zinc qui améliore la coulabilité ou encore le nickel qui durcit l’alliage. Ses qualités principales sont indéniablement sa grande résistance à la corrosion et à l’usure mécanique ainsi que... son aspect esthétique.
La patine du bronze peut varier, allant du vert-de-gris au noir, en passant par le brun.
*En réalité, si l’on passe sur le jeu de mots, le cuivre ou le cupronickel ont, par exemple, une densité supérieure.
Une qualité “SUP”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de cette abréviation de prime abord obscure, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Superbe
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que si la pièce de monnaie a circulé, ce fut suffisamment peu pour que sa beauté originelle en soit presque intégralement préservée. L’usure est très peu visible et aucun autre défaut n’est a priori décelable sauf à disposer d’une loupe et d’un regard particulièrement affûté.