Mexique, 5 Centavos, 1968
Mexico City - Laiton - SPL - KM:426
3.98 gr.
Du laiton
Le laiton a eu de nombreux noms au cours de l’histoire… On l’appelle aussi bien orichalque (aurichalcum) chez les romains et les grecs, bronze florentin ou vénitien, cuivre jaune, similor ou bien encore tombac. Son nom change en fonction des proportions de la recette et de son origine mais la composition de cet alliage reste : un mariage esthétique réussi entre le zinc et le cuivre.
L’alliage est d’humeur variable et de couleur changeante : plus le zinc domine, plus sa teinte blanchit, plus le cuivre domine plus il se pare de reflets mordorés.
Sous sa forme monétaire, on en trouve trace au premier siècle av. J.-C., du côté de l’Asie mineure, plus probablement dans le Royaume du Pont. Son usage se répandra ensuite en Asie et en Europe. Auguste le substitue notamment au bronze pour certains dupondii et sesterces. Beaucoup plus tard, au XVIIIème siècle, il est fréquemment utilisé pour les jetons. Le pinchbeck (un laiton bas de gamme) s’utilise lui pour imiter l’or sur les médailles.
Les qualités de l’alliage peuvent varier selon les proportions de métaux utilisées mais on lui reconnaît une grande malléabilité et une bonne résistance à la corrosion.
Lorsque le cuivre est majoritaire, la patine peut virer au vert.
Une qualité “SPL”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de cette abréviation de prime abord obscure, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Splendide
Ce qui signifie - plus prosaïquement - qu’il est peu probable que la monnaie ait circulé, même entre quelques rares et blanches mains. Les traces de manipulations éventuelles restent presque imperceptibles et aucune patine ou autre oxydation n’est venue altérer la brillance de l’objet.