Carausius, Antoninien, 286-293
Atelier incertain - Inédit - Bronze - TB
Buste de Carausius, radié, drapé, cuirassé, à droite.
Personnage masculin casqué (Mars ?), debout à droite, tenant (une lance de la main droite ?) et un bouclier de la gauche, piétinant un ennemi au sol.
Exemplaire unique ? Cette monnaie semble être le premier exemplaire connu et illustré dans les références et les ventes pour ce type. Elle pourrait correspondre à la description du RIC V Carausius 1054, mais il n'est pas illustré et la légende de revers n'étant que partiellement lisible, il est donc difficile d'en être assuré. Il semble exister une légende à l'exergue sous les personnages au revers. Peut-être correspondant aux "MLXXI" parfois rencontrés sur d'autres types, la marque de l'atelier de Londinium. En ce qui concerne le portrait au droit, il est très proche des gravures des portraits des tétrarques officiellement au pouvoir à cette période, comme ceux de Maximien Hercule (cf. Roma Numismatics, Auction 13, 2017, lot 1161 pour un portrait similaire) Cependant, selon toute vraisemblance, ce type avec un personnage masculin au bouclier (et à la lance ?) au-dessus d'un ennemi au sol est inédit. Il est difficile d'envisager une production non officielle car aucun type frappé par un autre empereur ne correspond au type de revers sur cette monnaie, participant à consolider la possibilité d'un tout nouveau type monétaire, jusque là inconnu, de l'usurpateur de Bretagne Carausius.
IMP C CARAVSIVS P F AVG
[...?] AVGGG
3.06 gr
Du bronze
Le bronze (ou airain chez les poètes) est un alliage extrêmement ancien dont l’origine remonte à environ 2 000 av. J.-C.. Autrement dit… à l'âge du bronze (ça ne s’invente pas). A cette époque reculée, il s’agissait d’ajouter de l’étain au cuivre dans une proportion de 10%. On s’en servait notamment pour des objets luxueux tels que des épées, des casques, des épingles ou encore des ornements de chars.
Ce n’est toutefois pas anodin car, en coiffant un casque en bronze, vous vous trouviez déjà bien lesté d’environ 3 kilos sur le crâne. Alors avec l’épée et l’armure en sus… Allez donc avancer !
Le poids lourd des alliages donc*.
Les premières monnaies occidentales en bronze remontent probablement à la fin du IVème siècle av. J.-C., en Grèce.
Si les monnaies sont antiques il est en revanche plus délicat de dater l’apparition d’un mot spécifique pour cet alliage. La trace la plus ancienne dont on disposerait serait un manuscrit vénitien en grec du XIème siècle mais il n’est pas impossible qu’il ait été utilisé avant.
De nos jours, le bronze monétaire est un alliage de cuivre (majoritaire) avec de l’étain (minoritaire) et d’autres métaux comme par exemple le zinc qui améliore la coulabilité ou encore le nickel qui durcit l’alliage. Ses qualités principales sont indéniablement sa grande résistance à la corrosion et à l’usure mécanique ainsi que... son aspect esthétique.
La patine du bronze peut varier, allant du vert-de-gris au noir, en passant par le brun.
*En réalité, si l’on passe sur le jeu de mots, le cuivre ou le cupronickel ont, par exemple, une densité supérieure.