Nero Claudius Drusus, Aureus, 41-45
Lugdunum - Or - TB+ - Calicó:315 - RIC:I-69
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Tête de Nero Claudius Drusus, lauré, à gauche.
GERM sur l'architrave d'un l'arc de triomphe, DE au-dessus, surmonté d'une statue équestre à droite, tenant une lance, entre deux trophées, chacun avec un captif assis et ligoté.
Exemplaire frappé à titre posthume au nom de Nero Claudius Drusus, frère de Tibère, mort en 9 avant J.C, frappé sous Claude, son fils, entre 41 et 45. Cet aureus correspond à la période où Claude fait frapper un certain nombre d'émissions posthumes en l'honneur de son père, célébrant ici ses faits militaires par la représentation de cet arc de triomphe. Richement orné, possédant de nombreux détails, il met en scène les victoires de Nero Claudius Drusus sur les germains. En effet, à partir de 13 av. J.C. et jusqu'à sa mort, il vainc différentes tribus germaniques en tant que légat de Gaule, puis consul l'année de sa mort en 9 av. J.C. A titre posthume, il se voit décerné le titre de Germanicus, "vainqueur des germains" par le Sénat, qui fait ériger un arc de triomphe en son honneur à Rome. Il existe encore aujourd'hui, bien qu'il soit très endommagé, nous pouvons imaginer que cet arc, se trouvant sur la Via Appia, était, à sa construction, orné des décors visibles sur la monnaie, avec une superbe statue équestre ainsi que des statues et des trophées militaires célébrant les victoires du père de l'empereur sur les troupes des tribus germaniques. On note un petit coup sur la joue du portrait, mais malgré l'usure de circulation, il reste un bel et rare exemplaire d'aureus, dont le revers est chargé d'histoire. Ex Classical Numismatic Group Electronic Auction 401 (12 juillet 2017), lot 456.
NERO CLAVDIVS DRVSVS GERMANICVS IMP
DE GERM
7.72 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.