États-Unis, Médaille, John & Robert Fitzgerald Kennedy
1968 - FDC - Or
Têtes côte à côte tournées à gauche de John et Robert Kennedy.
Aigle aux ailes écartées, dessus la carte des Etats-Unis.
Dans sa capsule d'origine de la Monnaie de Paris. Or pur 999 ‰.
1.78 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité "FDC"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots poétiques, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Fleur De Coin
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie est neuve et sans défaut. Elle n’a probablement jamais circulé ni vu le fond d’une poche de près. Le terme “Fleur de coin” était d’ailleurs initialement utilisé afin de désigner les premières pièces frappées avec un coin neuf. Par extension, cet état désigne donc maintenant les pièces de monnaies “parfaites”, ne présentant aucun défaut, avec toute leur brillance d’origine.
Les Etats-Unis d’Amérique
- Position géographique : Amérique du nord
- Régime politique actuel : République constitutionnelle à régime présidentiel et fédéral
- Capitale actuelle : Washington, D.C.
L’Histoire dans les grandes lignes
De l’exploration du territoire par divers pays européens dès le XVIème siècle aux 13 colonies qui furent à l’origine de la fondation du pays à la fin du XVIIIème siècle, il y a entre deux des expéditions espagnoles au sud, des rencontres et des négociations avec les locaux amérindiens, parfois pacifiques parfois beaucoup moins, des français en Nouvelle-France du côté du nord-est mais aussi du côté du Mississipi, des hollandais et des anglais à l’est, des russes à l’ouest… Un patchwork hétéroclite qui préfigure de l’avenir qui se dessine peu à peu. Ce sont finalement les britanniques qui se tailleront dans un premier temps la part du lion et expulseront hollandais et français de l’est et du nord du territoire.
Les treize états d’origine qui s’étendent sur toute la côte est, du Massachusetts à la Géorgie, secouent rapidement le joug de la tutelle britannique et proclament leur indépendance en 1776. La guerre d’Indépendance, menée avec la France comme alliée (vous avez dit revanche ?), sera définitivement gagnée en 1783. La séparation d’avec le Canada, toujours fidèle à la Couronne, est actée et le tout nouveau pays se dote d’une constitution.
Commence alors une période d’expansion territoriale sans précédent en direction de l’ouest. En 1803, la Louisiane est rachetée aux français. Des territoires sont également cédés par l’Espagne, comme la Floride. En 1848, la guerre contre le Mexique leur permet d’annexer les États du sud-ouest. L’expansion se fait largement au détriment des tribus amérindiennes natives, spoliées et parfois tout bonnement massacrées par l’armée comme à Wounded Knee dans le Dakota du Sud, en 1890.
Au milieu du XIXème siècle, on distingue trois ensembles de territoires au sein des Etats-Unis : le nord-est à tendance urbaine et en voie d’industrialisation, le sud, ses plantations et son système reposant sur l’esclavagisme, et enfin l’ouest encore sauvage. C’est en 1860, lorsqu’Abraham Lincoln, hostile à l’esclavagisme, est élu à la présidence, que sept états du sud, puis un peu plus tard onze, décident de faire sécession. La guerre… de Sécession (donc) qui s'ensuit durera de 1861 à 1865. Elle se terminera par l’abolition de l’esclavage et une victoire de l’Union.
En 1912, l’adhésion de l’Arizona et du Nouveau-Mexique à l’Union scelle la fin de l’expansion intra-territoriale. Les Etats sont au complet. Au XXème siècle, après une course effrénée à l’industrialisation et une dynamique exponentielle notamment grâce à l’immigration, les U.S.A assoient leur statut de puissance mondiale en rejoignant la Triple-Entente en 1917.
Suivent les roaring twenties (années folles) et la Prohibition, puis la crise de 29. Le New Deal de Roosevelt. La Seconde Guerre mondiale et, dans les années 50, le rayonnement sur le monde, la société de consommation, l’avènement des classes moyennes. Et aussi la Guerre Froide et le rideau de fer. Les années 50 seront celles (enfin) de la fin de la ségrégation. Qui ne se fera pas sans heurts. Dans les années 60, le pasteur Martin Luther King lutte pour l’égalité des droits. Il sera assassiné en 1968.
Le premier président catholique ne l’aura pas attendu, John Fitzgerald Kennedy perd la vie, assassiné à Dallas en 1963. Lyndon Johnson lui succède avec comme fer de lance de son programme la lutte contre la pauvreté. Mais c’est une autre guerre qui se présente, celle du Viêt-Nam. Un peu plus tard, le scandale du Watergate éclabousse la Maison-Blanche et le président Nixon. Plus proche de nous, une autre guerre, l’Afghanistan, suite aux attentats du 11 septembre 2001. Puis l’Irak.
En 2008, 40 ans après l’assassinat de Martin Luther King, Barack Obama est le premier afro-américain à être élu président des Etats-Unis d’Amérique.
Monnaies
Au XVIIème siècle, dans les 13 colonies, le système monétaire est assez instable. Trop pauvres pour un système monétaire exclusif, la référence reste donc majoritairement, sous l’influence de l’Angleterre, la livre sterling, le shilling et le penny et ce même si plusieurs devises circulent.
Pendant la Guerre d’Indépendance, on émet des bills of credit, papier monnaie en dollar inconvertible en argent. En 1779, le Congrès crée le dollar continental. A l’époque, le mot dollar désigne une pièce espagnole d’un peso ou pièce de huit. Il est d’ailleurs possible que le symbole du dollar vienne de là, d’une déformation graphique du chiffre 8.
A partir de 1787, seul le Congrès détient le droit de frapper de la monnaie et d’en définir la valeur. Les banques fédérales ont elles le droit d’émettre du papier monnaie sous condition qu’il soit convertible à la demande en monnaie métallique.
En 1792, avec le Coinage Act, les choses deviennent plus claires. L’unité monétaire est officiellement le dollar ($), basé sur un système bimétallique (or et argent) et un système décimal pour ses subdivisions en cents. Un dollar de l’époque vaut 371,25 grains d’argent et 24,75 grains d’or pur. La frappe est réalisée par la Monnaie de Philadelphie (The Mint).
La cotation sur l’or et l’argent fluctue au fil du temps. Le premier “billet vert” est émis en 1861. Certains billets émis par les banques fédérales s’avèrent inconvertibles, d’autres, comme les silver certificates, restent convertibles en argent. Au fil du temps, ce flou de la convertibilité des billets donnera lieu à plusieurs paniques bancaires. En 1913, est créé le Système fédéral de réserve (Fed), banque centrale chargée de réguler la circulation monétaire sur base d’un étalon or.
Le dollar reste la devise des Etats-Unis de nos jours. Dans les pièces de monnaie on trouve celle d’1 dollar, le half dollar (0,5 $), le quarter (0,25 $), la dime (0,10 $), le nickel (0,05 $) et le cent (0,01 $). Pour les billets, des coupures de 1, 2, 5, 10, 20, 50 et 100 $ sont en circulation.
Les grandes inventions
Les américains ont inventé, entre autres, le paratonnerre (Benjamin Franklin, 1752), le bourbon (Eliza Craig, 1789), le revolver à barillet (Samuel Colt, 1835), le télégraphe (Samuel Morse, 1844), le téléphone (Graham Bell, 1874), le phonographe (Edison, 1878), la fermeture éclair (Judson, 1891) ou encore le tupperware (Tupper, 1945).
Illustration: "Vue de Pennsylvania Avenue à Washington D.C." par A. Meyer (1860)