Monnaie, Constantin I, Follis
Trèves - TTB+ - Bronze - RIC:881
Constantin I (306-337), Follis, Trèves, Avers: buste lauré, drapé et cuirassé de Constantin Ier à droite, Revers: buste casqué et cuirassé de Mars à droite. RIC 881 (Monnaies>Romaines>Monnaies de l'Empire).
Constantin I (306-337), Follis, Trèves, Avers: buste lauré, drapé et cuirassé de Constantin Ier à droite, Revers: buste casqué et cuirassé de Mars à droite. RIC 881 (Monnaies>Romaines>Monnaies de l'Empire)
4.15 gr
Constantin Ier “le Grand”
- Règne sur l’Empire romain d’occident : 306 - 337 apr. J. -C.
- Règne sur l’Empire romain d’orient : 324 - 337 apr. J. -C.
- Période : Constantiniens
Flavius Valerius Constantinus naît vers 272 dans la cité de Naissus en Mésie (de nos jours, la ville de Niš en Serbie) et meurt le 22 mai 337 à Nicomédie en Bythinie (de nos jours, la ville d’Izmit en Turquie). Son règne fut d’une exceptionnelle longévité pour l’époque.
Grandes réformes
Parmi les grandes réformes, on lui doit notamment la fin de la tétrarchie et la réunification des empires d’orient et d’occident en 324 après avoir vaincu Licinius. En 324, la capitale de l’Empire romain d’orient est alors fondée : l’antique cité de Byzance devient Constantinople. Il faudra 6 ans de travaux avant que la cité soit inaugurée en 330.
Grâce à l’édit de Milan en 313, il met fin à la persécution religieuse des chrétiens. Avec le concile de Nicée en 325, il fait définir la doctrine orthodoxe du christianisme.
Sous son impulsion, les préfets des prétoires deviennent de grands administrateurs : maintien de l’ordre, gestion de la poste, des impôts, de l’entretien des bâtiments publics, de l’enseignement, du paiement des soldes, etc. Ils supervisent également les gouverneurs des provinces. Grâce à ce système de décentralisation administrative, le vaste empire redevient gouvernable.
Economie et monnaie
En 312, l’aureus est fortement déprécié. Constantin le remplace alors par une nouvelle monnaie de compte, le solidus d’or (4,55 grammes), qui perdurera pendant près de 1 000 ans en orient. Cette monnaie de bon aloi, dont le titre et le poids sont très surveillés par les ateliers qui l’émettent, favorise l’économie et pousse les nantis à la thésaurisation en tant que valeur refuge. Si les monnaies en argent, en bronze et en cuivre subissent les effets de l’inflation ce n’est pas le cas du solidus.
Illustration : "L’entrée triomphale de Constantin à Rome" par Pierre PaulRubens (entre 1621 et 1622)
Du bronze
Le bronze (ou airain chez les poètes) est un alliage extrêmement ancien dont l’origine remonte à environ 2 000 av. J.-C.. Autrement dit… à l'âge du bronze (ça ne s’invente pas). A cette époque reculée, il s’agissait d’ajouter de l’étain au cuivre dans une proportion de 10%. On s’en servait notamment pour des objets luxueux tels que des épées, des casques, des épingles ou encore des ornements de chars.
Ce n’est toutefois pas anodin car, en coiffant un casque en bronze, vous vous trouviez déjà bien lesté d’environ 3 kilos sur le crâne. Alors avec l’épée et l’armure en sus… Allez donc avancer !
Le poids lourd des alliages donc*.
Les premières monnaies occidentales en bronze remontent probablement à la fin du IVème siècle av. J.-C., en Grèce.
Si les monnaies sont antiques il est en revanche plus délicat de dater l’apparition d’un mot spécifique pour cet alliage. La trace la plus ancienne dont on disposerait serait un manuscrit vénitien en grec du XIème siècle mais il n’est pas impossible qu’il ait été utilisé avant.
De nos jours, le bronze monétaire est un alliage de cuivre (majoritaire) avec de l’étain (minoritaire) et d’autres métaux comme par exemple le zinc qui améliore la coulabilité ou encore le nickel qui durcit l’alliage. Ses qualités principales sont indéniablement sa grande résistance à la corrosion et à l’usure mécanique ainsi que... son aspect esthétique.
La patine du bronze peut varier, allant du vert-de-gris au noir, en passant par le brun.
*En réalité, si l’on passe sur le jeu de mots, le cuivre ou le cupronickel ont, par exemple, une densité supérieure.
Une qualité "TTB+"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de mains en mains et de poches en poches, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est quant à lui clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
Mais pourquoi ce plus accolé à cette double beauté nous direz-vous ?
Ce petit “plus” indique qu’il s’en est fallu de peu pour que l’article de collection ici présent n’accède à un rang supérieur de qualité lors de l’évaluation réalisée par nos experts. Un Très Très Bel article quasiment SUPerbe, donc…