Monnaie, Tunisie, 10 Millim
1960 - Paris - TTB - Laiton - KM:306
3.5 gr.
Du laiton
Le laiton a eu de nombreux noms au cours de l’histoire… On l’appelle aussi bien orichalque (aurichalcum) chez les romains et les grecs, bronze florentin ou vénitien, cuivre jaune, similor ou bien encore tombac. Son nom change en fonction des proportions de la recette et de son origine mais la composition de cet alliage reste : un mariage esthétique réussi entre le zinc et le cuivre.
L’alliage est d’humeur variable et de couleur changeante : plus le zinc domine, plus sa teinte blanchit, plus le cuivre domine plus il se pare de reflets mordorés.
Sous sa forme monétaire, on en trouve trace au premier siècle av. J.-C., du côté de l’Asie mineure, plus probablement dans le Royaume du Pont. Son usage se répandra ensuite en Asie et en Europe. Auguste le substitue notamment au bronze pour certains dupondii et sesterces. Beaucoup plus tard, au XVIIIème siècle, il est fréquemment utilisé pour les jetons. Le pinchbeck (un laiton bas de gamme) s’utilise lui pour imiter l’or sur les médailles.
Les qualités de l’alliage peuvent varier selon les proportions de métaux utilisées mais on lui reconnaît une grande malléabilité et une bonne résistance à la corrosion.
Lorsque le cuivre est majoritaire, la patine peut virer au vert.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.