Allemagne, Medal, Arts & Culture
TTB+ - Bronze
R 1975, Médaille, Non signée 74 x 73mm, Avers : Personnage tenant un oiseau. Devant lui un serpent. Derrière lui trois loups.
Revers : 19 / R / 75. Tranche lisse. (Médailles>Etrangères>Allemagne).
R 1975, Médaille, Non signée 74 x 73mm, Avers : Personnage tenant un oiseau. Devant lui un serpent. Derrière lui trois loups. Revers : 19 / R / 75. Tranche lisse. (Médailles>Etrangères>Allemagne)
308 gr
Du bronze
Le bronze (ou airain chez les poètes) est un alliage extrêmement ancien dont l’origine remonte à environ 2 000 av. J.-C.. Autrement dit… à l'âge du bronze (ça ne s’invente pas). A cette époque reculée, il s’agissait d’ajouter de l’étain au cuivre dans une proportion de 10%. On s’en servait notamment pour des objets luxueux tels que des épées, des casques, des épingles ou encore des ornements de chars.
Ce n’est toutefois pas anodin car, en coiffant un casque en bronze, vous vous trouviez déjà bien lesté d’environ 3 kilos sur le crâne. Alors avec l’épée et l’armure en sus… Allez donc avancer !
Le poids lourd des alliages donc*.
Les premières monnaies occidentales en bronze remontent probablement à la fin du IVème siècle av. J.-C., en Grèce.
Si les monnaies sont antiques il est en revanche plus délicat de dater l’apparition d’un mot spécifique pour cet alliage. La trace la plus ancienne dont on disposerait serait un manuscrit vénitien en grec du XIème siècle mais il n’est pas impossible qu’il ait été utilisé avant.
De nos jours, le bronze monétaire est un alliage de cuivre (majoritaire) avec de l’étain (minoritaire) et d’autres métaux comme par exemple le zinc qui améliore la coulabilité ou encore le nickel qui durcit l’alliage. Ses qualités principales sont indéniablement sa grande résistance à la corrosion et à l’usure mécanique ainsi que... son aspect esthétique.
La patine du bronze peut varier, allant du vert-de-gris au noir, en passant par le brun.
*En réalité, si l’on passe sur le jeu de mots, le cuivre ou le cupronickel ont, par exemple, une densité supérieure.
Une qualité "TTB+"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de mains en mains et de poches en poches, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est quant à lui clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
Mais pourquoi ce plus accolé à cette double beauté nous direz-vous ?
Ce petit “plus” indique qu’il s’en est fallu de peu pour que l’article de collection ici présent n’accède à un rang supérieur de qualité lors de l’évaluation réalisée par nos experts. Un Très Très Bel article quasiment SUPerbe, donc…
L’Allemagne
- Position géographique : Europe centrale
- Régime politique actuel : République constitutionnelle parlementaire fédérale
- Capitale actuelle : Berlin
L’Histoire dans les grandes lignes
Des peuples “barbares” germains du Ier siècle de notre ère, perpétuelle source d’inquiétude pour l’Empire romain, à la domination du Royaume franc du Vème au Xème siècle, puis sous la coupe de Charlemagne, c’est d’abord au Moyen-âge, après la destitution de Charles III le Gros en 887, que le peuple germain existe en tant que tel.
Ce sera alors l’ère du Saint-Empire romain germanique qui durera du IXème à la fin du XVIIIème siècle. Empire à la longévité exceptionnelle qui ne s’éteindra que sous le feu roulant des Lumières, de la Révolution française voisine et de l’expansionnisme effréné de Napoléon Bonaparte.
Le XIXème siècle est agité et accouche finalement en 1871 du Kaiserreich (Empire allemand), un état fédéral avec à sa tête un Kaiser, un chancelier, et un parlement, le Reichstag. A la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918, le Kaiser est renversé et l’Allemagne amputée de 13% de son territoire. Vient alors l’ère de la République de Weimar, minée dès le départ par le Traité de Versailles et la crise économique. Hitler entre en scène.
En 1932 il est nommé chancelier puis, grâce à la loi des pleins pouvoirs de 1933, instaure un système dictatorial. A la mort du président Hindenburg en 1934, voici donc venue l’ère du Troisième Reich, sa folie, sa main de fer, sa politique terrifiante, son nationalisme échevelé et son désir d’expansion sans limites. Le Troisième Reich et les forces de l’Axe ne capituleront qu’en mai 1945.
Après la Seconde Guerre mondiale et l’occupation des Alliés, dès 1949, l’Allemagne se scinde en deux et le rideau de fer descend alors que monte le mur de Berlin. Le mur ne chutera qu’en 1989 et l’Allemagne coupée en deux retrouvera enfin son unité perdue en 1990.
Monnaies
La devise allemande a toujours été le mark sous différentes formes. Le mot “mark” (ou marc) trouve son origine dans le Moyen- Âge. Au XIIème siècle, le mark possède une valeur directement liée au poids de métal qui le constitue.
Le mark en tant qu’unité monétaire n’est défini qu’en 1871 par le Reichstag. Il vaut alors 1/1395 livre d'or et est subdivisé en 100 pfennig.
Vient ensuite la réforme monétaire de 1923 suite à une inflation galopante (imaginez, 1 dollar vaut alors jusqu’à 11,7 milliards de mark) qui établit alors le Rentenmark contre hypothèque du capital du pays. 1 milliard de mark-papier équivaut alors à 1 Rentenmark. Une fois la situation stabilisée, en 1924, le Reichsmark est alors créé et convertible en or ou en devises. Celui-ci perdurera jusqu’en 1948.
En 1948, on passe à deux monnaies. La zone ouest (future RFA) utilise le Deutsche Mark et la zone est (future RDA) le mark est-allemand. Lors de la réunification de 1990, seul le Deutsche Mark (DM) subsistera.
En 2002, l’Allemagne passe à l’euro.
Les grandes inventions
Les allemands ont entre autres inventé l’imprimerie (Gutenberg au XVème siècle), l’automobile (Benz en 1885), l’aspirine (Felix Hoffmann, 1897), les rayons X (Wilhelm Conrad Röntgen, 1895) ou encore les filtres à café (Melitta Bentz, 1908).
Illustration: "Vue de l'Opéra et Unter den Linden, Berlin" par Eduard Gaertner (1845)