Héliogabale, Aureus, 218-222
Antioche - Très rare - Or - NGC - Ch VF 5/5-2/5
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Buste d'Héliogabale, lauré, drapé, cuirassé, à droite.
Quadrige lent se déplaçant vers la droite, sur lequel est posée la Pierre Conique d'Emèse surmontée d'un aigle ; dans l'attelage, la pierre est entourée de quatre parasols.
Gradé NGC Ch VF Strike: 5/5 Surface: 2/5. Graffito. Marks. Bent. RIC IV Elagabalus 196A, variété de buste (à droite et non à gauche). Aureus dans un mauvais état de conservation global, montrant de nombreux signes d'usure de circulation ainsi que de nombreuses marques, notamment au revers avec des coups répartis sur tout le flan. NGC signale un graffito, très peu reconnaissable, peut-être les rayures visibles devant le portrait. Cet aureus reste cependant un exemplaire rarissime des frappes d'or du monnayage d'Héliogabale, au type montrant son attachement à sono rôle dans le culte du dieu solaire d'Émèse avant son accession au trône. Rappelons en effet qu'il était, avant d'être élevé au rang d'empereur, prêtre du dieu Elagabal, le dieu solaire d'Émèse (Homs aujourd'hui), un rôle dont il tire ce surnom encore conservé aujourd'hui, bien qu'il ait régné sous le nom de "Marcus Aurelius Antoninus" comme nous pouvons le lire dans la légende de droit. La scène du revers reprend un acte très important du court règne de l'empereur, celui de la procession visant à transporter la "Pierre Noire d'Émèse", météorite sacrée, ou "bétyle", dédiée à Elagabal, de son emplacement d'origine, à Émèse, jusqu'à Rome, afin de la placer au sein du temple qui lui est dédié, dont les vestiges sont encore visibles sur le mont Pallatin. Une action qu'il mène afin de promouvoir le culte à ce dieu pour lequel il a été prêtre auprès du peuple romain. Ex. Auktionen Frühwald, Auction 141, 2021, lot 41. Selon la note d'ancien collectionneur, spécimen acquis auprès de la Société de Banque Suisse, à Zurich, en mars 1991. RIC IV Elagabalus 196A.
IMP CAES M AVR ANTONINVS P F AVG
SANCT DEO SOLI // ELAGABAL
6.91 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.