Caracalla, Aureus, 201
Rome - Pedigree - Or - SUP - RIC:52
Vendue
Caracalla, Aureus, 201, Rome, RIC:52, issue de la collection d'un Ancien Ambassadeur, issue de la collection d'un Noble Européen.
Buste de Caracalla, lauré, drapé, cuirassé, à droite.
Bustes conjugués de Septime Sévère, radié, drapé, cuirassé, et de Julia Domna, diadémée, drapée, sur un croissant.
Un aureus de la plus grande rareté ! Cette magnifique monnaie romaine est la parfaite représentation des volontés dynastiques des Sévères, avec des représentations gravées d'une main de maitre du jeune Caracalla au droit, et ses parents, Septime Sévère et Julia Domna au revers. Dans la volonté de Septime Sévère d'associer son premier fils Caracalla au trône impérial très tôt, cette monnaie est frappée en 201, soit 3 ans après qu'il ait été associé pour la première fois au trône en 198, en tant que César, et 10 ans avant sa succession. On ressent tout le contrôle de l'imagerie impériale qui est véhiculée à travers cette monnaie, dont la destination est avant tout les élites et les soldats, où ces derniers doivent apprendre à reconnaître, autant par le portrait que par la légitimité, le futur empereur qui est destiné à succéder à Septime Sévère. La monnaie, alors outil majeur de la propagande impériale, permet une diffusion globale, à travers tout l'empire, de l'image de la famille impériale en place. Nous avons constatés que le flan était légèrement voilé ; deux marques sur la tranche, à 6h et 11h ; un léger coup sur le droit, dans le champ gauche derrière le portrait ; des traces d'un nettoyage. Ex Glendining & co. auction «From a Late Foreign Ambassador» 7-8 March 1957, lot 417; Ex. NAC auction 24 «From an European Nobleman», 5 December 2002, lot 145.; Ex. Triton auction VII, 5 January 2004, lot 997. RIC:52, Calicó 2849.
ANTONINVS PIVS AVG PON TR P IIII
CONCORDIAE AETERNAE
7.1 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “SUP”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de cette abréviation de prime abord obscure, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Superbe
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que si la pièce de monnaie a circulé, ce fut suffisamment peu pour que sa beauté originelle en soit presque intégralement préservée. L’usure est très peu visible et aucun autre défaut n’est a priori décelable sauf à disposer d’une loupe et d’un regard particulièrement affûté.