Abbayes de Murbach et Lure, Leopold Wilhelm, Ducat
1635 (?) - Guebwiller (?)
ATTENTION : cet article de collection est unique. Nous ne pouvons donc pas garantir sa disponibilité dans le temps et vous recommandons de ne pas trop tarder à finaliser votre achat si vous êtes intéressé(e).
Écu ovale en trois parties, portant les armoiries d'Autriche, le chien du monastère de Murbach et la main du serment, le tout dans un cartouche baroque.
Saint Léodegard, mitré et nimbé, assis de face, tenant une crosse de la main droite et un foret de la main gauche, date à l'exergue.
Exceptionnelle monnaie, absente des ouvrages de références et semblant unique à ce jour ! Le dernier chiffre du millésime n'est pas parfaitement clair, il a pu être interprété par le passé dans de précédentes ventes pour un 1, mais nous penchons plutôt pour un 5, ce qui donnerait 1635. On notera un flan légèrement irrégulier et une frappe un peu décentrée, ainsi qu'un pincement à 8h, visible également au revers. Flan voilé. Superbe représentation de saint Léodegard, connu également sous le nom de saint Léger d'Autun, évêque de la ville au VIIème siècle et ayant subit le martyr par l'arrachage de ses yeux, de ses lèvres et de sa langue. La crosse qu'il tient est un symbole de son rôle à Autun tandis que le foret représente son martyr. C'est entre autre à saint Léodegard qu'est dédiée l'église abbatiale de Murbach, réunie à celle de Lure au milieu du XVIème siècle et qui a obtenue le privilège de frapper monnaie de Charles Quint en 1544.
✿MON:NO:AVR:ABBAT:MVRB:ET:LVTRE [séparateur en forme de deux petites croix]
SANCTVS.LEODEGARIVS✿
3.44 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.